En marche vers la sobriété energétique dans la clinique vétérinaire !
Plan de sobriété énergétique, possible coupure de gaz pour les entreprises, envolée des prix, approvisionnement du carburant, sont au cœur de l’actualité cet automne. Dans la communauté VetFamily, réseau qui défend les structures indépendantes, nous travaillons sur ces sujets et proposons à nos adhérents un plan d’accompagnement des cliniques - le Vet Eco Program - pour une pratique plus éco-responsable. Et, depuis cet été, nous avons choisi de travailler sur un guide de la sobriété énergétique et du développement durable de la clinique.
La sobriété au sein de la clinique vétérinaire, c’est quoi ?
« La sobriété consiste à nous questionner sur nos besoins et à les satisfaire en limitant leurs impacts sur l’environnement. » ADEME
La sobriété doit être considérée au sens large. Elle concerne non seulement l’énergie consommée directement par la clinique, mais aussi tous les produits et services nécessitant de l’énergie pour être produits : les plastiques (dont les usages uniques), l’équipement informatique et électroménager, le nombre de livraisons de la centrale par semaine...
À une époque où le prix du Mégawatt est passé de 51 € en 2021 à plus de 1000 € en 2022, on comprend aisément l’intérêt de la sobriété sur un plan économique ! Mais la démarche n’a pas comme unique but la réduction des coûts ; elle vise également à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à protéger la biodiversité.
Quelles actions concrètes ?
Le Vet Eco-Program débute par un audit dans la clinique partenaire : il permet d’évaluer ce qui est déjà fait et ce qui est envisageable en matière d’éco-responsabilité (nous ne commençons pas toujours par un audit, mais celui-ci peut être mis en place si besoin, notamment après analyse des consommations). Des actions concrètes peuvent alors être mises en place :
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Le changement de fournisseur d’énergie au profit de fournisseurs verts recommandés par l’ADEME pour réduire les émissions de CO2 de 60 à 80 % et les factures de 2 à 4 %.
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La mise en œuvre de la collecte et du recyclage des plastiques pour les recycler jusqu’à 90 % hors DASRI.
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Le développement et l’utilisation de produits et services éco-responsables, pour réduire les émissions de CO2 liées au transport, minimiser les impacts nocifs sur l’environnement et (si possible) réduire les coûts (ou au moins conserver un coût similaire).
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Ou encore la mise en place de micro-dons pour sensibiliser les clients à des actions visant la protection de la biodiversité et le bien-être animal.
D’autres gestes simples peuvent être appliqués au quotidien :
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Utiliser des multiprises à interrupteur pour désactiver les appareils en veille et la box internet, car ils représentent jusqu’à 10 % à 15 % de la facture.
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Réduire la température de lavage des lave-linges : laver à 60°C consomme 1,3 kWh, contre 0,4 kWh à 30°C ! En réduisant de 3°C la température moyenne de lavage en Europe, les économies d’énergies réalisées équivalent à l’élimination de CO2 produit par plus de 700 000 voitures par an.
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Régler la température du logement et des bureaux : passer de 20°C à 19°C, c’est réduire la consommation de chauffage de 7 % !
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Vérifier la pression des pneus (des pneus bien gonflés = 10 % de consommation en moins) et modérer sa vitesse (10 km/h en moins = 12,5 % de CO2 en moins sur 500 km).
Pour plus d’informations, il est également possible de consulter les documents de l’ADEME disponibles sur ademe.fr :
Les bons gestes des entreprises pour économiser l’électricité en hiver
> bit.ly/3RKOMx9
Réduire sa facture d’électricité
> bit.ly/3CIxf4F
De la performance énergétique aux énergies renouvelables, l’énergie des bureaux Agence de la transition écologique
> bit.ly/3eeGiAN
Sobriété : un incontournable de la transition écologique
> bit.ly/3yodlci
Exemple d’audit énergétique de la Clinique du Roumois en Normandie
Bâtiment relativement récent d’environ 400 m2, avec pour seule source d’énergie l’électricité dont la facture s’élève à 8 347 €/an.
Le chauffage/climatisation représentent 45 % de la consommation. Les actions notamment proposées dans le cadre du Vet-Eco Program :
• Améliorer le pilotage du chauffage et de la climatisation : programmation horaire, température
> gain estimé à 1 250 €/an
• Optimiser le fonctionnement de la chaudière : réduction de la température à 55°C
> gain de 83 €/an
• Installer des films anti-chaleur sur les fenêtres exposées sud pour réduire la consommation de climatisation
> gain 375 €/an pour investissement de 500€
• Optimiser l’éclairage :
minuteur, détecteur de présence...
> gain de 8 €/an !
Les gestes individuels prennent toute leur importance quand on sait qu’ils représentent environ 25 % de l’effort à fournir pour respecter les accords de Paris et limiter le réchauffement à 2°C*.
* Il s’agit d’une moyenne sur l’ensemble de la population qui tient donc compte de l’ensemble des comportements individuels, des très actifs aux inactifs.